Abandonware Définition

Ce magazine est apparu en 1983 et as été le magazine de référence pour beaucoup. Il traitait de nombreuses machines (PC, Atari, Amiga, etc..) ce qui permettait grâce à lui d'avoir un aperçu de l'ensemble du marché du jeu vidéo.
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Prehistorik


Tilt n°92 - Juillet/Août 1991

Amiga
Titus. Conception : Cybele ; programmation : Olivier Diaz ; adaptation : Carlo Perconti ; graphisme : Jean-Christophe Alessandri ; musiques : Michel Golgevit/Zorba Kouaik/Christophe Fèvre.
Il faut manger pour vivre, telle est la loi de Prehistorik. Dure loi à laquelle est soumis le héros de la dernière production de Titus. De jolis graphismes, des décors soignés, une bonne dose d'humour, des surprises, une difficulté progressive pour un jeu qui, malgré quelques imperfections, procurera des heures de plaisir.

Tout a commencé il y a fort longtemps. Les hommes des cavernes se tapaient dessus et pourchassaient les étranges animaux de l'époque afin de satisfaire leurs besoins en nourriture. La chasse était de toute façon une des seules occupations. Et c'est ainsi que vivait Grawagars, notre ancêtre selon Titus.

Armé d'un gourdin, Grawagars s'en va donc à la quête du rumsteak. Les sept niveaux sont de deux types. Les numéros impairs se déroulent suivant un scrolling horizontal classique tandis que les pairs relèvent plus du tableau-bonus. Il s'agit de martyriser jusqu'à la mort un monstre dont l'apparence diffère selon les circonstances : dinosaure, rhinocéros (que l'on élimine en lui tapant sur la queue et non sur la tête…) et géant.

Le premier niveau est une mise en train et nous laisse apprécier les différentes subtilités du programme. Les monstres ne sont pas bien méchants. Il faut les assommer de deux, trois, voire cinq coups de massue selon qu'il s'agit d'un dino, d'un ours ou encore d'une tortue géante. Autour du crâne du malheureux tournent alors des étoiles du plus bel effet. On en aurait presque pitié s'il ne s'agissait pas de … manger. Car en leur passant dessus pendant leur étourdissement, vous les faites directement entrer dans votre estomac. C'est magique… Vous remarquez en fin observateur qu'avant de vous attaquer sauvagement, chacune de ces charmantes bestioles surgit d'une caverne. Vous trouverez à l'intérieur un véritable garde-manger : bananes, cerises et autres cuissots, mais aussi des vies supplémentaires ou bien des armes plus puissantes comme la hache. Avec cette dernière, un coup suffira là où deux étaient nécessaires. Mais ne vous risquez pas dans les cavernes sans raison ! Certains aliments ne valent pas vraiment la peine qu'on se décarcasse. Il faut manger pour vivre, mais tout de même…

Les niveaux impairs suivants sont de la même trempe. Le décor change (banquise, forêt…), les personnages aussi (pingouins, ours blancs, oiseaux obstinés), mais le principe reste le même, en plus corsé. Car la mission, je vous le rappelle, est de collecter le maximum de victuailles. Un compteur en haut de l'écran se remplit au fur et à mesure. La difficulté provient bien entendu de la raréfaction de l'approvisionnement. Et vous ne pourrez passer le niveau suivant qu'une fois rassasié, quitte à vous en retourner compléter votre besace. Ah ! Vicieux, ces programmeurs… De temps en temps, un gourou en méditation surgit de nulle part en se demandant ce qu'il peut bien faire ici.

N'ayez crainte et dépêchez-vous ! Vous ne disposez pas que de quelques secondes pour récupérer le bonus qu'il détient à votre intention : hache, ressort pour le super saut, temps supplémentaire, bombe, bouclier et vie supplémentaire.

Quant aux niveaux pairs, il faut taper, taper, et encore taper… mais au bon endroit ! En fait, si le niveau 2 semble simple, les 4ème et 6ème sont d'une toute autre difficulté et, croyez-moi, c'est sur ces scènes que vous perdrez le plus de vie…

Côté réalisation, les graphismes sont bien rendus (les cheveux de Grawagars volent au vent à chacun de ses sauts) et la musique vraiment agréable. Les bruitages sont réalistes et amusants et on sent l'effort apporté à la bande sonore.

La difficulté est progressive et le programme manque vraiment pas d'humour. Au cours de certaines séquences au-dessus de l'eau, vous utilisez des ballons ou encore un aphaplane (l'ancêtre du deltaplane en peau de bête !).

Au niveau 2, l'animal à abattre est un dinosaure qui envoie au casse-pipe ses rejetons reconnaissances à leurs couches-culottes. Vous aurez même à affronter des cousins éloignés vous ressemblant étrangement. Comme les autres c'est à la massue qu'ils auront à faire. Mais eux, vous ne les dégusterez pas. " Grawagars oui, cannibale non ! "

Quelques reproches toutefois. Tout d'abord, les feux qu'il faut sauter dans les grottes. Les programmeurs les ont calculés de telle façon qu'il faut se placer au pixel près. Tout est fait pour que vous ressembliez à un poulet rôti. De plus, la technique pour les sauter diffère suivant les machines… Enfin, parmi les nombreux objets que vous tentez de collecter, aucun n'a été prévu pour reconstituer la barre d'énergie qui se trouve en haut de l'écran. Et quand elle arrive à zéro, vous perdez une vie… Les codes pour accéder aux niveaux ultérieurs ou la possibilité de sauvegarde font également défaut.

Cependant, Prehistorik vous apportera de longues heures de plaisir, tant que sa difficulté progressive que par les surprises qu'il vous réserve. Certains bonus sont cachés et n'apparaissent qu'en tapant à un endroit précis (sur le panneau de début de tableau par exemple) et des salles secrètes sont à découvrir (dans le niveau 1, il faut plonger dans la fosse d'où ne surgit aucun poisson…) Une production Titus comme on (note de Wokie : l'article se termine ici, le mot manquant doit être " aime "… mais on ne le sera jamais : )

Version ST

En fait, peu de différences avec la version Amiga. Juste un petit bug : quand Grawagars reçoit un coup mortel, il s'envole vers le paradis avant d'avoir complètement disparu de l'écran. Les graphismes sont identiques à ceux de la version Amiga, seuls les bruitages sont quelque peu appauvris. Cela signifierait-il pas que la version Amiga est une transition pure et simple de la version ST ?

D.T.

Version PC

Les graphismes de la version PC sont vraiment très sympathiques. La musique agrémentée des bruitages, pourvu que l'on dispose d'une carte sonore, berce agréablement les oreilles. Un reproche cependant : sur compatible XT, le jeu est vraiment trop lent. Allez plus loin devient alors plus aisé. Sur AT ou 386, en revanche, préhistorik est bien trop rapide et vous perdrez vos vies dès les premières parties à la vitesse de la lumière. Dommage que rien n'ait été prévu pour pouvoir adapter le jeu de la vitesse du microprocesseur de sa machine.

D.T.